Dérapage en Guadeloupe?
Communiqué de Presse du 11 février 2009
CA DERAPE EN GUADELOUPE !
Nous en sommes au 22ème jour de blocage de la Guadeloupe, les esprits s’échauffent.
Ne serait-on pas en train de se tromper de cible en mettant l’économie de notre île à genoux ?
Ce qui devait être un mouvement de protestation contre la vie chère, pour l’amélioration des conditions de vie, de l’emploi, de la formation, une fixation plus juste de l’impôt, la réduction de l’insalubrité, l’éducation, les transports en commun, etc... se transforme en mouvement politicien qui dépasse largement les revendications du départ et qui risque d’aboutir, au contraire, à une baisse générale rapide du niveau de vie de tous les guadeloupéens.
On nous répondra que la fin justifie les moyens, mais quand l’odeur nauséabonde de la xénophobie commence à être un moyen de pression, quand on jette en pâture à la rue la responsabilité de la vie chère aux patrons « blancs » ou « français », on se pose la question de l’irresponsabilité de ceux qui ont lancé ce mouvement.
La majorité des patrons et chefs d’entreprise sont des guadeloupéens d’origine. Et, ne l’oublions pas, les patrons sont avant tout des créateurs d’emplois.
Utiliser ces arguments pour faire passer en toile de fond un changement profond des statuts de notre département ou voir même une indépendance de la Guadeloupe, la transformer en «Pays», réduire la majorité silencieuse à la précarité est inadmissible et pire que celui reproché aux «profiteurs».
Lutter pour le mieux-être de notre population, se battre pour réduire les injustices, le MoDem est de ce combat. Mais trop c’est trop !
Au regard de ce qu’a apporté le changement de statut de St Martin, on peut se demander qui a tiré avantage de leur situation nouvelle ? Moins de subventions…plus d’impôts…voulons-nous cela pour notre Guadeloupe?
Il y a, malheureusement une grande oubliée dans ces évènements. C’est la DEMOCRATIE.
Il n’y a rien de démocrate à forcer une population au silence et au confinement chez soi.
Il n’y a pas de démocratie quand on refuse d’écouter une majorité malmenée par un groupe déterminé à prendre le pouvoir.
Il n’y a pas de démocratie quand on oblige des magasins à fermer ou qu’on interdit aux familles de faire leurs courses.
Le Mouvement Démocrate a été et reste solidaire du mouvement de protestation légitime.
Mais, de par sa vocation humaniste, le MoDem de Guadeloupe est aux cotés de la population qui souffre, quelle que soit sa couleur, et ne saurait soutenir quelque dérive que ce soit.
Le MoDem Guadeloupe.