Une réponse Française à la crise, ce sont des balivernes

 

François Bayrou, président du Modem, a déclaré mardi, après la réunion sur la crise financière internationale à l'Elysée, que "tant que l'on fera croire que c'est à Paris que (...) pourraient se trouver les réponses à cette crise, on raconte des histoires, ce sont des balivernes".
"Tant que nous ne chercherons qu'une réponse nationale à la crise, nous serons à côté de la plaque. Tant que l'on fera croire que c'est à Paris que (...) pourraient se trouver les réponses à cette crise, on raconte des histoires, ce sont des balivernes", a dit M. Bayrou sur France 2. Un peu plus tôt, le président Nicolas Sarkozy avait tenu à l'Elysée une réunion de crise avec les principaux banquiers et assureurs français.

Pour M. Bayrou, "il ne peut y avoir de réponse solide et structurée qu'au moins dans le cadre européen des pays qui partagent entre eux la même monnaie. Tant qu'on ne fait pas ça, on est dans l'apparence".
"C'est une crise internationale à laquelle il faut une réponse internationale et l'instrument de la France pour accéder à l'international, c'est l'Europe", a-t-il martelé.
Pour lui, Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne depuis juillet, "était en situation et en légitimité de convoquer d'urgence une réunion qui aurait eu un objet du même ordre que ce que les Etats-Unis sont en train de vivre et de faire".
  
Or, "pour l'instant le gouvernement ne remet en rien en cause les orientations de la politique qu'il a suivie", a-t-il ajouté dénonçant notamment "les milliards du paquet fiscal", "les remises d'impôts aux plus fortunés".

Selon François Bayrou, actuellement "la plus grosse lacune de l'action de Nicolas Sarkozy c'est qu'il est soi-disant président en exercice de l'Union européenne et pour l'instant il n'y a aucune démarche européenne concertée". "La première chose urgente à faire" c'est que "les pays de la zone euro se mettent autour de la table", a-t-il estimé. "Nicolas Sarkozy s'était fait élire sur quatre engagements" -pouvoir achat, croissance, plein emploi en 2009, baisse de 4 points des prélèvements obligatoires-, "de tout cela qu'est qu'il reste aujourd'hui ?". "Plus encore que la politique suivie" c'est "le modèle qu'ils ont en tête" qui "doit être remis en cause, autrement nous allons continuer à nous enfoncer dans une direction politique qui à mon avis est une impasse".

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