REGIONALES. Alain Dolium, candidat en Ile-de-France

Guadeloupe

08/12/2009

Par Maité KODA

Alain Dolium, d’origine antillaise, est tête de liste proposée par le Mouvement Démocrate pour les élections régionales en Ile-de-France.
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Alain Dolium © RFOTête de liste proposée par le Mouvement démocrate en Ile de France, Alain Dolium 42 ans n’a jamais exercé de mandat politique auparavant. Pas de quoi inquiéter son parti.« Alain Dolium, c’est notre homme », a assuré François Bayrou, président du Modem lors du congrès de son parti à Arras. « Il a un parcours qui ressemble à la vie des gens », a-t-il ajouté.

« Pensez-vous que j’y serai venu ? »
Un Noir tête de liste d’un grand parti, candidat aux régionales en Ile-de-France, voilà qui n’est pas courant. Né à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, Alain Dolium ne peut pourtant être résumé à sa couleur de peau. «  Si j’avais senti que le Modem était un parti dans lequel les Noirs n’ont pas la possibilité de s’exprimer ou risquent d’être instrumentalisés, pensez-vous une seconde que j’y serai venu ? », feint de questionner cet entrepreneur spécialisé dans les technologies pour téléphones mobiles, au micro de RFO.

Interviewé mercredi 25 novembre sur RTL par Jean-Michel Aphatie, le candidat est revenu sur la question de la diversité. « On traite la question de la diversité par un biais qui est souvent ethnique, qui est souvent celui de la couleur de peau. Je pense que c’est le mauvais marqueur. Bien évidemment qu’il y a des problèmes quand vous êtes noir, et vous êtes chef d’entreprise. Vous savez ce qu’avait dit Coluche. "Quand vous êtes Noir, petit et moche, ça sera très dur ! » a-t-il déclaré, avant de critiquer l’action gouvernementale dans ce domaine. « S’agissant de la question de la diversité qui a été très portée par le gouvernement, je ne dirais pas que ce soit une victoire absolue ».

Etre français
Fils d’une Guadeloupéenne et d’un Martiniquais, affirmant se rendre « assez régulièrement en Guadeloupe », marié à une Suédoise, Alain Dolium a également sa conception de l’identité nationale, au centre du grand débat lancé par le ministre de l’immigration Eric Besson. « Etre français, c’est d’être heureux de vivre en France. Etre français, c’est de se dire qu’on est dans un espace qui est ouvert, dans un espace républicain, dans un espace qui connaît aussi certaines difficultés parfois à laisser s’exprimer le pluralisme qui caractérise le pays dans lequel nous sommes », répond-il, toujours au micro de Jean-Michel Apathie.

Les militants franciliens du Modem devront s’exprimer le 18 décembre sur le choix de leur candidat.

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